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Affacturage, du cash rapide mais sous conditions
De plus en plus facile à mettre en place et peu coûteux, il transforme les factures client en trésorerie de (presque) toutes les entreprises. Gaëtan du Halgoüet, Directeur Général de Fibus, était interrogé par Le Nouvel Économiste sur les finalités, les avantages et les particularités de cet outil de financement.
L’affacturage est devenu la première source de financement à court terme des entreprises françaises
Plus rapide et moins cher qu’un découvert bancaire, l’affacturage permet aux entreprises de disposer rapidement de liquidités en cédant leurs factures à une société spécialisée. L’affacturage a de multiples usages et avantages : il permet d’augmenter la trésorerie d’une entreprise, d’améliorer sa présentation financière, de payer des factures à l’international… Mais attention, toutes les entreprises n’y ont pas accès. Sa mise en place, facilitée par le numérique, nécessite des ressources humaines et financières ainsi qu’une vraie gestion. Par ailleurs, certaines entreprises positionnées sur des secteurs jugés à risque auront du mal à trouver un affactureur.
L’affacturage est une solution qui permet de transformer rapidement des factures en cash. Pour combler les besoins en trésorerie des entreprises, il offre une alternative au crédit bancaire. Le principe est le suivant : l’entreprise vend ses créances à une société spécialisée, en général filiale de grands groupes bancaires (Crédit Mutuel, BNP, Société Générale…) La société d’affacturage verse immédiatement les fonds provenant des factures à l’entreprise. Elle devient le nouveau propriétaire desdites factures et en porte le risque jusqu’à leur recouvrement.
Cette solution est très utilisée dans certains secteurs d’activité, notamment le conseil, quand les clients payent à soixante jours et que les salaires, versés en fin de mois, constituent le principal poste de coûts de l’entreprise. En cette période d’inflation et de hausse du prix des matières premières, l’affacturage est également prisé dans l’industrie, où il finance des portefeuilles clients et permet d’obtenir immédiatement de la trésorerie.
L’affacturage est une solution qui permet de transformer rapidement des factures en cash. Pour combler les besoins en trésorerie des entreprises, il offre une alternative au crédit bancaire. Le principe est le suivant : l’entreprise vend ses créances à une société spécialisée, en général filiale de grands groupes bancaires (Crédit Mutuel, BNP, Société Générale…) La société d’affacturage verse immédiatement les fonds provenant des factures à l’entreprise. Elle devient le nouveau propriétaire desdites factures et en porte le risque jusqu’à leur recouvrement.
Cette solution est très utilisée dans certains secteurs d’activité, notamment le conseil, quand les clients payent à soixante jours et que les salaires, versés en fin de mois, constituent le principal poste de coûts de l’entreprise. En cette période d’inflation et de hausse du prix des matières premières, l’affacturage est également prisé dans l’industrie, où il finance des portefeuilles clients et permet d’obtenir immédiatement de la trésorerie.
Moins cher qu’un découvert
Évidemment, cette prestation n’est pas gratuite, mais malgré les coûts, les entreprises françaises y ont de plus en plus recours. Cette solution est même devenue la première source de financement à court terme des entreprises. En 2022, les affactureurs ont racheté l’équivalent de 422 milliards d’euros de factures. En dix ans, le niveau d’activité du secteur a été multiplié par 2,5 en France, selon les chiffres de l’ASF (Association française des sociétés financières).
"L’affacturage est moins cher qu’une ligne de découvert bancaire classique ou un crédit revolving."
Les raisons de cet engouement ? Les entreprises semblent avoir intégré un paramètre : l’affacturage est bien moins cher qu’une ligne de découvert bancaire classique ou un crédit revolving (renouvelable). Cet avantage s’explique par un moindre coût du risque. Pour un établissement bancaire soumis aux ratios prudentiels, le poste client présente un risque difficile à maîtriser. Il nécessite un financement à l’aveugle. “Accorder un crédit [à une PME] revient à financer un actif immatériel vivant, qui se déforme au gré de l’émission et de l’encaissement des factures”, explique Germain Simoneau, vice-président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), responsable de la commission financement des entreprises. En rachetant les factures de l’entreprise, la société d’affacturage déplace le risque. Son débiteur n’est plus la PME locale, mais le client de cette dernière : un groupe du CAC 40, une grosse collectivité locale…
Une source de financement additionnel
Pour les entreprises, l’affacturage est ainsi devenu une source de financement additionnel, d’autant qu’il ne grève pas le potentiel de financement bancaire de l’entreprise. “L’affactureur avance la dette sans diminuer la capacité de l’entreprise à s’endetter pour des projets d’investissement de long terme”, souligne Marc Bonnemains, directeur général adjoint en charge du développement de BPCE Factor, société d’affacturage de la Banque Populaire et de la Caisse d’Epargne. D’ailleurs, cette solution permet d’obtenir plus rapidement des montants importants, alors qu’une ligne bancaire classique se négocie en démontrant la bonne vitalité de l’entreprise, bilans annuels à l’appui. “En affacturage, le montant des fonds octroyés peut changer plusieurs fois par an, en fonction des besoins. C’est intéressant pour les entreprises en forte croissance”, fait valoir Gaëtan du Halgouët, directeur général du courtier Fibus.
L’affacturage est aussi un moyen de financer des créances à l’international. “Les entreprises qui font du grand export ont parfois des délais de paiement à quatre-vingt-dix ou cent vingt jours. Elles ont des besoins en fonds de roulement qui augmentent”, explique Guillaume Lanoë, directeur international et grands comptes chez Factofrance.
L’affacturage est aussi un moyen de financer des créances à l’international. “Les entreprises qui font du grand export ont parfois des délais de paiement à quatre-vingt-dix ou cent vingt jours. Elles ont des besoins en fonds de roulement qui augmentent”, explique Guillaume Lanoë, directeur international et grands comptes chez Factofrance.
"L’affacturage a une autre fonction très courante encadrée par les commissaires aux comptes : en cédant ses factures, l’entreprise améliore la présentation de son état financier."
L’affacturage a une autre fonction très courante encadrée par les commissaires aux comptes : en cédant ses factures, l’entreprise améliore la présentation de son état financier. “Cette technique de déconsolidation [qui revient à sortir d’un bilan un actif ou un passif afin d’optimiser les ratios de rentabilité, ndlr] est fréquente chez les grands comptes et les entreprises de taille intermédiaire”, relève Marc Bonnemains.
Dissiper les craintes
Si, à une époque, l’affacturage était perçu comme une technique financière de sauvetage pour des entreprises moribondes, il semble donc que ce ne soit plus le cas aujourd’hui. La création de solutions confidentielles, sans notifications de recouvrement, a été une étape majeure dans le développement de l’affacturage en France. “L’entreprise utilise un compte d’encaissement à son nom. Le débiteur ne sait pas que son fournisseur fait appel à une société d’affacturage”, explique Guillaume Lanoë de Factofrance. Cette solution simple dissipe la crainte de passer pour une entreprise en difficulté.
"La création de solutions confidentielles, sans notifications de recouvrement, a été une étape majeure dans le développement de l’affacturage."
Déléguer la gestion du poste clients
“Il y a encore quelques années, l’affacturage était un dispositif très élitiste. Sa mise en œuvre était tellement lourde et technique qu’elle se justifiait seulement pour de gros volumes”, témoigne Germain Simoneau de la CPME. La digitalisation a simplifié le fonctionnement de l’affacturage, qui nécessite cependant une mise en place et un suivi rigoureux. De plus, les entreprises ont la possibilité de confier tout ou partie de la gestion de leur poste client à l’affactureur ou au courtier. Certains prennent en charge bien plus que les factures : ils assurent la mise en place d’un flux informatique, offrent une assistance juridique pour mettre au point un affacturage déconsolidant, sans oublier le pilotage du contrat et le recouvrement amiable des factures de façon confidentielle…
Frapper à plusieurs portes
Reste que toutes les entreprises n’ont pas accès à cette technique financière. Principale limite : l’affacturage n’existe pas dans le domaine du B2C, mais se cantonne aux secteurs du B2B. D’autres, sans que cette possibilité soit exclue, doivent montrer patte blanche. Ce sont celles qui ne facturent pas “à terme échu”. Ainsi, dans le BTP, les factures intermédiaires d’un chantier non achevé ne sont pas considérées comme définitivement dues. “Cette restriction ne veut pas dire que l’affacturage est impossible. Mais l’affactureur sera plus exigeant sur la situation financière de l’entreprise qui cède ses factures”, précise Gaëtan du Halgouët de Fibus. Les courtiers cherchent ainsi à réduire le risque de s’exposer à des litiges commerciaux. Dans tous les cas, il faudra souscrire une assurance crédit pour se protéger contre la faillite du débiteur et, parfois, frapper à plusieurs portes avant de trouver un affactureur.
Pour quelles entreprises l’affacturage est-il une solution ?
L’accès de certains types d’activité ou d’entreprises à l’affacturage est limité. Avant d’aller de l’avant, la société d’affacturage ou le courtier spécialisé va analyser le “risque cédant”, c’est-à-dire la santé financière de la société cédant les factures. “C’est une analyse très bancaire, comme pour un prêt”, explique Gaëtan du Halgouët de Fibus. Ensuite, l’affactureur va s’intéresser aux clients de l’entreprise : sont-ils solides financièrement ? Sont-ils implantés dans des pays comportant des risques de paiement ? Les critères de souscription d’une assurance crédit sont-ils remplis ?
Troisième classe de risque analysée : les implications du métier. Au cours de cette étape, l’affactureur vérifie le risque de litiges commerciaux susceptibles d’advenir sur les factures. Certaines activités comportent très peu de risques, quand le bon de livraison fait foi et ne laisse place à aucun doute. D’autres sont plus risquées. Les contrats d’un fabricant de jouets avec la grande distribution, par exemple, comportent souvent des clauses de retour sur invendu. Les factures ne sont pas définitives. Après les fêtes, la grande distribution renvoie les invendus et le fournisseur émet des avoirs. Si l’affactureur a financé 90 % et que l’entreprise fait un avoir de 20 %, le premier aura financé 10 % de trop. La société d’affacturage s’expose à un risque. Idem dans le BTP, quand le chantier n’est pas terminé et que les factures intermédiaires ne sont pas considérées comme définitivement dues. Si la santé financière de l’entreprise est par ailleurs excellente et que ses clients sont solides, elle pourra trouver un affactureur. En revanche, une entreprise en mauvaise posture financière, ayant des clients fébriles et des factures non définitives, aura plus de mal à trouver une société d’affacturage.
Troisième classe de risque analysée : les implications du métier. Au cours de cette étape, l’affactureur vérifie le risque de litiges commerciaux susceptibles d’advenir sur les factures. Certaines activités comportent très peu de risques, quand le bon de livraison fait foi et ne laisse place à aucun doute. D’autres sont plus risquées. Les contrats d’un fabricant de jouets avec la grande distribution, par exemple, comportent souvent des clauses de retour sur invendu. Les factures ne sont pas définitives. Après les fêtes, la grande distribution renvoie les invendus et le fournisseur émet des avoirs. Si l’affactureur a financé 90 % et que l’entreprise fait un avoir de 20 %, le premier aura financé 10 % de trop. La société d’affacturage s’expose à un risque. Idem dans le BTP, quand le chantier n’est pas terminé et que les factures intermédiaires ne sont pas considérées comme définitivement dues. Si la santé financière de l’entreprise est par ailleurs excellente et que ses clients sont solides, elle pourra trouver un affactureur. En revanche, une entreprise en mauvaise posture financière, ayant des clients fébriles et des factures non définitives, aura plus de mal à trouver une société d’affacturage.
Qonto, la fintech de l’affacturage tout-en-un
Pour les petites entreprises et celles qui peinent à accéder à l’affacturage ou au crédit court terme, de nouvelles solutions rapides de financement commencent à arriver. Née en 2016, Qonto est une plateforme tout-en-un qui propose aux PME, TPE et free-lances des services de simplification du quotidien : module de facturation, outils de comptabilité… Il y a un an, avec des partenaires issus des fintech, Qonto a lancé un hub financier intégré à sa plateforme. On y trouve différents services : financement à court terme, affacturage, mais aussi “invoice financing”, une solution proche de l’affacturage. “Nous avons privilégié une logique de hub, pour répondre à l’ensemble des besoins de financement de nos clients”, souligne Albertine Lecointe directrice de la stratégie de Qonto. Sur la plateforme, les montants de financement accordés sont très variables (de 500 euros à 10 millions), de même que les délais de remboursement, de quelques mois à deux ans. Surtout, leur octroi est largement facilité. “Nos clients n’ont pas besoin de monter un dossier spécifique à chaque fois qu’ils recourent à un service financier sur Qonto. Avec leur consentement, leurs données sont partagées via une API entre nos différents partenaires”, précise Albertine Lecointe. Objectif : rendre simple, facile et rapide l’accès des petites entreprises au financement de leurs besoins en fonds de roulement.
Pour accorder les financements, Karmen, partenaire du hub de Qonto, s’engage ainsi sur un délai de quarante-huit heures. Cette fintech a recours à l’agrégation des données transactionnelles des clients depuis leurs comptes bancaires, les récupérant par une API. L’intelligence artificielle (IA) traque les fausses factures, les financements douteux, les erreurs… et permet à cette spécialiste du financement à court terme de se positionner sur des dossiers délaissés par les banques, ceux de petites entreprises ou des secteurs peu traditionnels. “En quelques secondes, nos différentes technologies de calcul et l’IA nous permettent d’évaluer les risques d’une PME sur nos produits”, assure Gabriel Thierry, son cofondateur et CEO.
Pour accorder les financements, Karmen, partenaire du hub de Qonto, s’engage ainsi sur un délai de quarante-huit heures. Cette fintech a recours à l’agrégation des données transactionnelles des clients depuis leurs comptes bancaires, les récupérant par une API. L’intelligence artificielle (IA) traque les fausses factures, les financements douteux, les erreurs… et permet à cette spécialiste du financement à court terme de se positionner sur des dossiers délaissés par les banques, ceux de petites entreprises ou des secteurs peu traditionnels. “En quelques secondes, nos différentes technologies de calcul et l’IA nous permettent d’évaluer les risques d’une PME sur nos produits”, assure Gabriel Thierry, son cofondateur et CEO.
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