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Romain Chaufour “L’affacturage n’impacte pas le levier d’endettement d’une société”
Découvrez l'interview de Romain Chaufour dans l'émission CFNEWS avec Bogdan Kowal
Le Directeur du Développement de Fibus répond aux questions suivantes :
▪ Quel est le rapport entre l'affacturage et les fonds de M&A ?
▪ Quel est l'intérêt de l'affacturage pour les participations des fonds d'investissement ?
▪ Quelle est la valeur ajoutée de Fibus ?
▪ L'affacturage est-il cher ?
Le Directeur du Développement de Fibus répond aux questions suivantes :
▪ Quel est le rapport entre l'affacturage et les fonds de M&A ?
▪ Quel est l'intérêt de l'affacturage pour les participations des fonds d'investissement ?
▪ Quelle est la valeur ajoutée de Fibus ?
▪ L'affacturage est-il cher ?
Interview de Romain Chaufour par CFNEWS
Retranscription de l'interview :
Bogdan Kowal : Bonjour et merci de nous retrouver pour parler d’affacturage avec Romain Chaufour qui est le directeur du développement chez Fibus, anciennement Chateaudun Crédit.
Romain Chaufour : Bonjour Bogdan
B.K. : Bonjour Romain, vous allez bien ?
R.C. : Très bien, et vous ?
B.K. : Alors justement, quel est le rapport entre l’affacturage et les fonds de M&A ?
R.C. : C’est la croissance.
B.K. : C’est-à-dire ?
R.C. : L’affacturage, c’est le financement de la croissance, qu’elle soit externe ou organique. Et aujourd’hui, pour un fonds d’investissement, c’est le moyen le plus efficace de venir transformer le poste clients de la participation en trésorerie. Chez Fibus, cela fait 15 ans que l’on accompagne des fonds d’investissement, des sociétés sous LBO pour mettre en place et négocier des lignes d’affacturage.
B.K. : Mais quel est l’intérêt de l’affacturage pour les participations des fonds ?
R.C. : En France, aujourd’hui, le crédit inter-entreprises, c’est jusqu’à 60 jours, voire même un peu plus, et l’affacturage, c’est donc le moyen de venir financer ce poste clients et c’est la plus grande source de financement court terme pour une entreprise. C’est aussi un financement qui est très stable, plus fiable que d’autres lignes qu’on peut trouver chez des sociétés sous LBO, je pense notamment aux RCF. Aujourd’hui, la plupart des interventions qu’on fait sont couplées à des RCF et cela vient compléter ce type de financement.
B.K. : Alors, vous en parlez bien, mais concrètement, qu’est-ce-que vous faites ? Parce que j’ai toujours l’impression que l’affacturage intervient en dernier ressort quand la situation est quasiment perdue.
R.C. : L’objectif, c’est de pouvoir regarder l’affacturage le plus tôt possible, et, chez Fibus, nous avons structuré notre offre de manière à être présent et à intervenir à chaque étape du processus d’acquisition, donc avant le closing, avec un objectif principal, qui est de venir estimer le potentiel de financement et pouvoir estimer le coût de l’affacturage, avec un objectif de mise en place, qui sera après le closing, mais soit très rapidement post closing, soit…
B.K. : Oui, mais les services internes ne peuvent pas le faire ? Ils ne sont pas capables de le faire ?
R.C. : Si, ils peuvent très bien le faire, mais ça reste un financement qui est structurant, donc l’objectif est de venir accompagner et conseiller l’équipe financière, et nous avons 15 ans d’expérience, 52 experts à disposition dans l’équipe Fibus et nous venons vraiment apporter de la gestion de projets et de la délégation de toutes les étapes, je ne rentrerai pas dans le détail, mais nous venons pour la négociation avec les banques, pour la partie mise en place, pour les sujets d’IT…
B.K. : Justement, donnez-moi un exemple où cela marche.
R.C. : Nous sommes intervenus cette année pour une société, un groupe détenu par un fonds d’investissement sous LBO. Groupe qui s’était constitué par différentes croissances externes. Il y avait déjà une dizaine d’entités dans le groupe, et nous sommes venus mettre en place une ligne de 50 millions d’euros, une ligne d’affacturage de 50 millions d’euros sans recours, avec deux objectifs. L’objectif, c’était de pouvoir apporter une réserve de cash supplémentaire, la société était cash-rich, nous sommes venus mettre en place une ligne supplémentaire pour accélérer la stratégie de croissance externe. Et après, nous avons pu rapidement intégrer les nouvelles entités achetées pour augmenter la ligne, et nous sommes passés de 50 millions d’euros, une ligne de financement, à 80 millions d’euros.
B.K. : Est-ce qu'ils n'étaient pas capables de le faire par eux-mêmes ? Vous êtes plus forts dans ce domaine ?
R.C. : Il y a des DAF qui ont une très bonne expérience de l’affacturage, mais nous sommes vraiment là pour venir prendre à notre charge une partie du projet. Donc, effectivement, un très bon DAF aujourd’hui, pourra négocier une très bonne ligne d’affacturage, nous ferons une très bonne négociation, puisque nous pesons quasiment 10% du marché de l’affacturage. Aujourd’hui, c’est 41 milliards d’euros de financement négocié pour Fibus, en 2022. Mais, nous venons vraiment apporter notre expertise sur la gestion de projets, c’est un financement qui est structurant. L’affacturage, ce n’est pas une ligne blanche, un chèque en blanc. Donc, il y a un certain nombre d’étapes du projet, entre le moment où nous négocions, nous avons l’accord ferme de la banque, et le moment où nous pouvons appuyer sur le bouton pour avoir le premier financement, et cela est tout l’intérêt et toute la plus-value de l’équipe Fibus.
B.K. : L’affacturage est-il cher ?
R.C. : Que veut dire cher ? Alors non… Aujourd’hui l’affacturage est une des sources de financement les moins chères possibles. Une ligne d’affacturage, c’est autour de 5 ou 6%.
B.K. : C’est une ligne de plus pour le fonds quand il fait son…
R.C. : Alors, c’est une ligne de plus, mais j’y reviendrai, c’est une ligne déconsolidante, donc tout l’intérêt de l’affacturage, c’est qu’il ne vient pas impacter le levier d’endettement de la société.
B.K. : Ah, c'est important !
R.C. : C’est très important. Cela vient améliorer les états financiers et cela permet d’éviter les prix élevés, en tout cas, cela permet de respecter les conventions mises en place lors de la dette.
B.K. : Pensez-vous que les gens le savent ?
R.C. : Les gens le savent, c’est d’ailleurs une des clés du succès de l’affacturage, c’est que nous venons mettre en place une ligne d’affacturage, une ligne de financement supplémentaire avec un objectif qui est assez simple, c’est venir sécuriser le remboursement de la dette d’acquisition et permettre d’accélérer la croissance. Et cette ligne supplémentaire ne vient pas impacter les ratios d’endettement de la société.
B.K. : Oui, mais Romain, vous ne répondez pas à ma question, l’affacturage est-il cher ?
R.C. : Alors, l’affacturage, ce n’est pas cher, c’est une des lignes de financement les moins chères. Je vous donne un exemple assez concret, nous sommes intervenus, il y a quelques mois pour mettre en place une ligne d’affacturage sur une société sous LBO dans un objectif de participation à un refinancement de la dette d’acquisition. La dette d’acquisition était à 11%, la ligne que nous avons réussi à négocier, c’était une ligne de 15 millions d’euros, était à moins de 6%.
B.K. : Romain, merci beaucoup pour toutes ces précisions !
R.C. : Je vous en prie, merci Bogdan !
Romain Chaufour : Bonjour Bogdan
B.K. : Bonjour Romain, vous allez bien ?
R.C. : Très bien, et vous ?
B.K. : Alors justement, quel est le rapport entre l’affacturage et les fonds de M&A ?
R.C. : C’est la croissance.
B.K. : C’est-à-dire ?
R.C. : L’affacturage, c’est le financement de la croissance, qu’elle soit externe ou organique. Et aujourd’hui, pour un fonds d’investissement, c’est le moyen le plus efficace de venir transformer le poste clients de la participation en trésorerie. Chez Fibus, cela fait 15 ans que l’on accompagne des fonds d’investissement, des sociétés sous LBO pour mettre en place et négocier des lignes d’affacturage.
B.K. : Mais quel est l’intérêt de l’affacturage pour les participations des fonds ?
R.C. : En France, aujourd’hui, le crédit inter-entreprises, c’est jusqu’à 60 jours, voire même un peu plus, et l’affacturage, c’est donc le moyen de venir financer ce poste clients et c’est la plus grande source de financement court terme pour une entreprise. C’est aussi un financement qui est très stable, plus fiable que d’autres lignes qu’on peut trouver chez des sociétés sous LBO, je pense notamment aux RCF. Aujourd’hui, la plupart des interventions qu’on fait sont couplées à des RCF et cela vient compléter ce type de financement.
B.K. : Alors, vous en parlez bien, mais concrètement, qu’est-ce-que vous faites ? Parce que j’ai toujours l’impression que l’affacturage intervient en dernier ressort quand la situation est quasiment perdue.
R.C. : L’objectif, c’est de pouvoir regarder l’affacturage le plus tôt possible, et, chez Fibus, nous avons structuré notre offre de manière à être présent et à intervenir à chaque étape du processus d’acquisition, donc avant le closing, avec un objectif principal, qui est de venir estimer le potentiel de financement et pouvoir estimer le coût de l’affacturage, avec un objectif de mise en place, qui sera après le closing, mais soit très rapidement post closing, soit…
B.K. : Oui, mais les services internes ne peuvent pas le faire ? Ils ne sont pas capables de le faire ?
R.C. : Si, ils peuvent très bien le faire, mais ça reste un financement qui est structurant, donc l’objectif est de venir accompagner et conseiller l’équipe financière, et nous avons 15 ans d’expérience, 52 experts à disposition dans l’équipe Fibus et nous venons vraiment apporter de la gestion de projets et de la délégation de toutes les étapes, je ne rentrerai pas dans le détail, mais nous venons pour la négociation avec les banques, pour la partie mise en place, pour les sujets d’IT…
B.K. : Justement, donnez-moi un exemple où cela marche.
R.C. : Nous sommes intervenus cette année pour une société, un groupe détenu par un fonds d’investissement sous LBO. Groupe qui s’était constitué par différentes croissances externes. Il y avait déjà une dizaine d’entités dans le groupe, et nous sommes venus mettre en place une ligne de 50 millions d’euros, une ligne d’affacturage de 50 millions d’euros sans recours, avec deux objectifs. L’objectif, c’était de pouvoir apporter une réserve de cash supplémentaire, la société était cash-rich, nous sommes venus mettre en place une ligne supplémentaire pour accélérer la stratégie de croissance externe. Et après, nous avons pu rapidement intégrer les nouvelles entités achetées pour augmenter la ligne, et nous sommes passés de 50 millions d’euros, une ligne de financement, à 80 millions d’euros.
B.K. : Est-ce qu'ils n'étaient pas capables de le faire par eux-mêmes ? Vous êtes plus forts dans ce domaine ?
R.C. : Il y a des DAF qui ont une très bonne expérience de l’affacturage, mais nous sommes vraiment là pour venir prendre à notre charge une partie du projet. Donc, effectivement, un très bon DAF aujourd’hui, pourra négocier une très bonne ligne d’affacturage, nous ferons une très bonne négociation, puisque nous pesons quasiment 10% du marché de l’affacturage. Aujourd’hui, c’est 41 milliards d’euros de financement négocié pour Fibus, en 2022. Mais, nous venons vraiment apporter notre expertise sur la gestion de projets, c’est un financement qui est structurant. L’affacturage, ce n’est pas une ligne blanche, un chèque en blanc. Donc, il y a un certain nombre d’étapes du projet, entre le moment où nous négocions, nous avons l’accord ferme de la banque, et le moment où nous pouvons appuyer sur le bouton pour avoir le premier financement, et cela est tout l’intérêt et toute la plus-value de l’équipe Fibus.
B.K. : L’affacturage est-il cher ?
R.C. : Que veut dire cher ? Alors non… Aujourd’hui l’affacturage est une des sources de financement les moins chères possibles. Une ligne d’affacturage, c’est autour de 5 ou 6%.
B.K. : C’est une ligne de plus pour le fonds quand il fait son…
R.C. : Alors, c’est une ligne de plus, mais j’y reviendrai, c’est une ligne déconsolidante, donc tout l’intérêt de l’affacturage, c’est qu’il ne vient pas impacter le levier d’endettement de la société.
B.K. : Ah, c'est important !
R.C. : C’est très important. Cela vient améliorer les états financiers et cela permet d’éviter les prix élevés, en tout cas, cela permet de respecter les conventions mises en place lors de la dette.
B.K. : Pensez-vous que les gens le savent ?
R.C. : Les gens le savent, c’est d’ailleurs une des clés du succès de l’affacturage, c’est que nous venons mettre en place une ligne d’affacturage, une ligne de financement supplémentaire avec un objectif qui est assez simple, c’est venir sécuriser le remboursement de la dette d’acquisition et permettre d’accélérer la croissance. Et cette ligne supplémentaire ne vient pas impacter les ratios d’endettement de la société.
B.K. : Oui, mais Romain, vous ne répondez pas à ma question, l’affacturage est-il cher ?
R.C. : Alors, l’affacturage, ce n’est pas cher, c’est une des lignes de financement les moins chères. Je vous donne un exemple assez concret, nous sommes intervenus, il y a quelques mois pour mettre en place une ligne d’affacturage sur une société sous LBO dans un objectif de participation à un refinancement de la dette d’acquisition. La dette d’acquisition était à 11%, la ligne que nous avons réussi à négocier, c’était une ligne de 15 millions d’euros, était à moins de 6%.
B.K. : Romain, merci beaucoup pour toutes ces précisions !
R.C. : Je vous en prie, merci Bogdan !
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